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La conformité des commerces aux dispositions |
Tableau 7 Conformité de l'affichage des commerces de l'Île-de-Montréal, sans les raisons sociales, 1997 |
Si l'on envisage l'ensemble de l'Île-de-Montréal, l'unilinguisme français dans les messages n'a pas varié depuis 1995 : il se maintient à 84 % (voir tableau 8). Si on procède à une analyse par secteur et par zone (voir tableau 9), on constate une progression statistiquement significative de l'unilinguisme français des messages dans la zone et le secteur ouest. Depuis 1995, il a été stable dans la zone est. Il a diminué dans le centre de 1995 à 1996, mais est demeuré stable de 1996 à 1997. Dans la zone nord, il n'y a pas de variation en 1997 par rapport à 1995.
L'unilinguisme anglais dans les messages varie peu d'une année à l'autre et on pourrait croire qu'il est stable. Mais, sur une période de trois ans, il a connu une diminution significative dans l'ensemble de l'Île-de-Montréal; cette baisse s'est manifestée dans les deux secteurs de l'enquête. Quand on fait une analyse par zone, on constate une baisse dans les zones centre (de 8,2 % en 1996 à 4,2 % en 1997) et ouest (de 13,6 % en 1995 à 7,2 % en 1997).
Le bilinguisme égalitaire anglais-français (bilinguisme de type « moitié-moitié ») n'a pas varié depuis l'année dernière dans l'ensemble de l'île. La baisse qu'il a connue dans la zone ouest (de 13,3 % à 10,9 % sur une période de trois ans) dépasse de peu la marge d'erreur.
Le recours à des messages écrits en caractères deux fois plus gros en français ou à des messages français deux fois plus nombreux continue de demeurer un phénomène marginal dans le paysage linguistique montréalais. Il dépasse, de peu, 1 % en 1997. Son augmentation dans les zones ouest et centre ainsi que dans l'ensemble de l'île est statistiquement significative. Il ne faut pas s'étonner que les messages bilingues avec nette prédominance du français ne soient pas plus nombreux : leur place s'explique par l'importance des messages unilingues français, qui comptent pour 84 % de l'ensemble des messages.
Tableau 8 Présence des langues dans les messages Sommaire des résultats selon la typologie de la grille d'analyse (avec les raisons sociales et sans les « indéterminables ») |
Tableau 9 Pourcentage de messages unilingues français par secteurs et par zones, Île-de-Montréal, 1995, 1996 et 1997 |
On peut dégager les tendances suivantes de la présente analyse :
On trouve désormais du français sur la devanture d'à peu près tous les commerces de l'Île-de-Montréal. Depuis 1995, on a assisté à une diminution significative du nombre de commerces ne présentant aucun affichage français.
Les commerces qui n'affichent qu'en anglais ont connu une baisse significative dans l'ensemble de l'Île-de-Montréal, passant de 2,5 % de l'ensemble des commerces en 1995 à 0,9 % en 1997.
La proportion des commerces qui n'affichent qu'en français a diminué de façon statistiquement significative dans l'ensemble de l'île. Cette diminution n'est pas significative dans le centre et dans la zone ouest mais elle l'est dans la zone nord
En 1997, les trois quarts des commerces de l'Île-de-Montréal sont conformes. Il faut noter que l'évaluation de la conformité effectuée cette année n'a pas tenu compte des raisons sociales. Parmi les 76 % de commerces conformes, 47,2 % le sont parce qu'ils sont unilingues français; de plus, 17,3 % des commerces conformes ont des messages unilingues français et des messages avec présence d'une autre langue.
Dans l'Île-de-Montréal, si l'on considère l'ensemble des messages en faisant abstraction des commerces, l'unilinguisme français dans les messages n'a pas varié depuis 1995 : il se maintient à
L'unilinguisme anglais des messages a connu une baisse significative depuis 1995 dans l'Île-de-Montréal (de 7 à 5 %); cette baisse se remarque spécialement dans la zone ouest (de 14 à 7 %).
De 1995 à 1997, les diverses catégories de messages bilingues (français + anglais, français + langue tierce, messages avec bilinguisme paritaire ou avec nette prédominance du français) comptent pour environ 10 % de l'ensemble des messages.
Table des symboles |
Aux fins de la présente enquête, l'Île-de-Montréal a été divisée en deux secteurs : l'est et l'ouest. C'est le boulevard Saint-Laurent qui délimite les deux secteurs : les numéros pairs de ce boulevard ont été assignés au secteur ouest et les numéros impairs au secteur est.
Les zonesL'ensemble de l'Île-de-Montréal a aussi été divisé en quatre zones : centre, est, ouest, nord. Le centre va de la rue Sherbrooke (des deux côtés) jusqu'au fleuve et de la rue Atwater à la rue Papineau. L'est commence à la rue Papineau numéros impairs; la rue Papineau numéros pairs au sud de la rue Sherbrooke fait partie de la zone centre; la rue Papineau numéros pairs au nord de la rue Sherbrooke fait partie de la zone nord. L'ouest commence à la rue Atwater. La zone nord suit le corridor déjà déterminé par les extrémités est et ouest de la zone centre, mais en direction du nord à partir de la rue Sherbrooke.
L'enquête de 1997 sur l'affichage commercial est la troisième enquête du genre visant à suivre la situation de la présence du français dans les messages publicitaires visibles de la rue. Ce rapport décrit la méthodologie retenue pour l'échantillonnage des places d'affaires présentant de l'affichage sur rue sur le territoire de la Communauté urbaine de Montréal.
L'objectif du plan d'échantillonnage était de choisir un échantillon aléatoire représentatif des commerces qui ont de l'affichage sur rue dans l'Île-de-Montréal, tout en faisant en sorte que les points d'observation soient, jusqu'à un certain point, regroupés afin de rendre efficace le travail sur le terrain. Il fallait donc concevoir une méthode suivant laquelle, d'une part, on contrôlait les probabilités de sélection des commerces et, d'autre part, on maîtrisait la dispersion géographique.
La méthodologie d'échantillonnage retenue en 1997 s'inspire clairement de celle mise en place en 1995 et s'appuyant sur la technique d'échantillonnage à deux degrés (c'est-à-dire, sélection de segments de rue et échantillonnage de commerces dans les segments choisis); cependant forts de l'expérience acquise sur le terrain, les responsables du projet ont ressenti le besoin d'améliorer la procédure de manière à réduire le nombre de grappes vides, atténuant par le fait même la fréquence des déplacements inutiles. L'adaptation méthodologique retenue en 1997 n'affecte en rien l'objectif central de l'exercice qui est de représenter l'univers des commerces présentant de l'affichage sur rues.
La cible de l'enquête est l'ensemble des établissements commerciaux et des places d'affaires de l'Île-de-Montréal qui ont un affichage visible de la rue. Ces commerces, terme entendu dans le sens général, couvrent non seulement les magasins, mais aussi les bureaux des membres de professions libérales, les sociétés et les organismes qui s'identifient à l'extérieur. L'observation se limite aux établissements affichant au niveau de la rue et elle inclut les commerces dont l'entrée se situe sous la ligne de niveau du sol jusqu'à ceux qui se logent à l'étage.
Les exclusions explicites touchent les ministères et organismes gouvernementaux (mais non les régies ni les sociétés d'État qui ont des activités commerciales), ainsi que les établissements publics des domaines de la santé, de l'éducation et de la religion. Par ailleurs, les unités admissibles doivent présenter de l'affichage sur rue; ce critère élimine d'office, par exemple, les magasins localisés dans les centres commerciaux ou le Montréal souterrain ou encore les places d'affaires se trouvant à l'intérieur d'immeubles à bureaux lorsqu'aucun affichage de tels commerces n'est visible à partir de la rue.
Comme aucune liste des établissements commerciaux avec affichage sur rue n'existe, pour construire l'échantillon il a fallu procéder en deux étapes : a) choisir au hasard des codes postaux sur le territoire de la CUM, et b) pour chaque code postal, dénombrer tous les commerces admissibles qui y sont situés et choisir parmi ceux-ci ceux dont on observe l'affichage.
C'est au hasard simple que l'on a réalisé la sélection des codes postaux parmi tous ceux comportant au moins une place d'affaires. Comme le nombre de commerces sur rue varie passablement d'un code postal à l'autre, deux mécanismes ont permis le contrôle de la taille de l'échantillon : a) le calcul préalable du nombre d'observations à effectuer par RTA (Région de tri d'acheminement : les trois premiers caractères du code postal) en fonction de la répartition proportionnelle du nombre de commerces dans toute l'Île-de-Montréal et b) l'application d'une fraction modulée d'échantillonnage selon la densité des commerces avec affichage sur chaque territoire défini par code postal. Enfin, lors du traitement des données, on a incorporé une pondération pour tenir compte de la variation des probabilités de sélection des commerces.
Lors de la planification de l'étude, on visait à observer un total de 2 000 établissements présentant de l'affichage sur rue.
Afin de bien contrôler la dispersion géographique de ces 2 000 observations, on a découpé l'Île-de-Montréal en 85 strates géographiques, chaque strate correspondant à une RTA ou à une collection de RTA (dans le cas de territoires très peu commerciaux). Les 2 000 observations à réaliser ont été réparties proportionnellement au nombre de places d'affaires que l'on retrouve dans chaque strate, selon le plus récent dénombrement de Postes Canada, en excluant les cases postales (édition de septembre 1997). Aussi, comme les commerces situés dans les centres commerciaux étaient exclus de l'étude, les chiffres de Postes Canada ont été corrigés pour en tenir compte : le dénombrement effectué lors de l'enquête de 1996 sur l'affichage commercial dans les centres commerciaux a servi de base à cette correction. Le tableau de l'annexe présente, par RTA, le nombre d'inscriptions selon Postes Canada, après correction pour les centres commerciaux. L'hypothèse sous-jacente à cette répartition de l'échantillon est que, par RTA, le nombre d'établissements présentant de l'affichage sur rue est proportionnel au nombre d'adresses d'affaires, lorsque l'on exclut les cases postales et les centres commerciaux. Le tableau de la page suivante présente la répartition souhaitée du nombre de commerces à observer pour chacune des 85 strates.
Objectif du nombre de commerces avec affichage à observer par RTA ou regroupement de RTA |
Par ailleurs, avant de procéder aux travaux sur le terrain, il était difficile de prévoir le nombre moyen d'observations que comporterait chaque bout de territoire défini comme un code postal. Il fallait avoir une approche prudente. C'est ainsi que 739 codes postaux ont été choisis afin de s'assurer de ne pas manquer de codes postaux échantillonnés par strate. À l'intérieur de chaque strate, les codes postaux ont été ordonnés au hasard, de manière à ce que les observateurs puissent cesser le travail dès que l'objectif était atteint sans affecter la représentativité.
En guise de première étape de l'échantillonnage, on a choisi au hasard sur ordinateur environ 1 550 codes postaux dans la région de Montréal (région 6, dite de l'Île-de-Montréal) parmi l'ensemble des codes postaux de ce territoire comportant au moins une inscription d'affaires. La base d'échantillonnage qui a servi à cet exercice est le cédérom de 1997, 4e édition, de tous les numéros inscrits dans les annuaires téléphoniques.
Ce premier ensemble a été épuré des codes inadmissibles comme ceux correspondant à des centres commerciaux ou encore à des tours à bureaux, pour lesquels on savait que l'affichage sur rue ne s'appliquait pas. Un sous-échantillon de 739 codes postaux a été extrait au hasard de l'ensemble restant. Pour chaque RTA, les codes postaux choisis ont été ordonnés aléatoirement.
Afin de faciliter le repérage sur le terrain du territoire correspondant à chaque code postal, on lui a associé une adresse complète. Il faut souligner que l'adresse n'avait pas à correspondre à un commerce admissible, ni même à un établissement ayant de l'affichage sur rue. L'objectif de l'adresse était simplement de servir de point de repère. À ce point précis du plan d'échantillonnage, l'unité choisie demeurait le code postal, c'est-à-dire tout ce qui se situe de part et d'autre de l'adresse de référence, du même côté de la rue, entre les deux intersections successives comprenant cette adresse de référence.
Enfin, aux fins de la gestion de l'observation sur le terrain, on a associé un numéro séquentiel à chaque sélection. On a inscrit ce numéro sur chaque étiquette produite affichant l'adresse repère identifiant la grappe, c'est-à-dire le code postal.
Aux fins de ce modèle d'échantillonnage, une grappe est la collection de tous les commerces admissibles, c'est-à-dire appartenant à la population de référence et situés dans le code postal choisi. En règle générale, la grappe est l'ensemble de tous les établissements présentant de l'affichage sur rue et qui sont situés du même côté de la rue que l'adresse de référence, entre les deux intersections successives comprenant cette adresse de référence. Dans les cas d'ambiguïté, par exemple, s il s'agit d'un bout de rue ne comptant pas deux intersections, c'est le contenu du code postal qui définit la grappe.
Les grappes, c'est-à-dire les codes postaux, peuvent être classées en trois groupes selon le nombre de commerces avec affichage qu'on y retrouve : faible, moyen et élevé. Cette classification a pour but d'atténuer les variations excessives du nombre d'observations à effectuer par grappe en appliquant une fraction d'échantillonnage modulée en fonction de la densité des commerces. La section suivante traitant des directives d'échantillonnage sur le terrain précise ces fractions d'échantillonnage ainsi que la classification des segments de rue.
L'échantillon préparé était constitué de codes postaux définissant des segments de rue. Les adresses apparaissant sur les étiquettes ne servaient qu'à identifier les segments de rue que l'observateur devait parcourir. Le nom du commerce inscrit pouvait ne plus correspondre à l'adresse indiquée ou encore le commerce en question pouvait se situer au dixième étage d'un immeuble; peu importe, cette information n'a été inscrite que pour faciliter le travail de repérage des endroits à visiter. L'important était de pouvoir retracer le tronçon de rue comprenant l'adresse. L'observation des caractéristiques de l'affichage devait se limiter à ce qui est visible sur le segment de rue en question.
En règle générale, un code postal comprend toutes les adresses situées du même côté de la rue, entre deux intersections. Par conséquent, si l'on se rend à une adresse identifiée sur une étiquette, on peut aisément dénombrer tous les commerces qui appartiennent au même code postal. Le territoire d'observation est donc bien défini.
Le Schéma 1 illustre le cas type d'une grappe formée par le segment de rue entre deux intersections. L'adresse inscrite sur l'étiquette ne constitue qu'une référence servant à définir le segment de rue où doit se faire l'observation. L'observateur débute son dénombrement à l'intersection correspondant au numéro de porte le plus petit dans la série que comporte le segment de rue. En se dirigeant vers l'autre intersection, il identifie le premier commerce présentant de l'affichage sur rue : ce commerce constitue sa première observation. Continuant sa marche toujours dans la même direction, il identifie un second commerce avec affichage. Dans le cas correspondant au Schéma 1, il ne doit observer qu'un commerce avec affichage sur deux; par conséquent, dans ce cas, il ne fait aucune observation pour ce commerce. Par contre, il notera l'affichage apparaissant au troisième commerce, au cinquième, au septième... ainsi de suite jusqu'à ce qu'il atteigne la seconde intersection. L'observation de l'affichage sur ce segment de rue se termine à cette intersection.
Schéma 1 |
Certains principes ont servi à guider la démarche de manière à ce qu'il n'y ait pas d'ambiguïté sur la façon de dénombrer les commerces et places d'affaires et identifier ceux devant faire l'objet d'observation :
L'affichage admissible à l'observation est l'affichage commercial visible sur le segment de rue choisi, en le parcourant d'un coin de rue à l'autre.
Le premier commerce avec affichage rencontré sur un segment de rue est toujours observé. Par premier commerce, on entend celui qui est le premier à avoir de l'affichage sur rue à partir de l'intersection située le plus près du numéro de porte le plus petit dans le tronçon de rue choisi.
Ce premier commerce peut être l'établissement occupant le coin de la rue, même si son adresse donne dans la rue transversale. La présence d'affichage sur la rue sélectionnée rend ce commerce admissible à l'observation, mais c'est alors seulement l'affichage sur la rue choisie qui doit être rapporté.
Par contre, on ne doit jamais observer l'affichage sur les rues transversales. En particulier, si un commerce situé au coin d'une rue présente de l'affichage sur les deux rues, on n'observe que l'affichage visible sur la rue de référence.
Lorsque l'on dénombre les établissements aux fins d'échantillonnage, on ne compte que ceux présentant de l'affichage. Ainsi, il est impossible qu'un établissement choisi n'ait pas d'affichage.
Certaines rues comptent des commerces au rez-de-chaussée et à l'étage. Dans ce cas, le dénombrement s'effectue toujours suivant l'ordre croissant des numéros de porte (en particulier, 6352 précède 6352A).
Si deux commerces avec affichage ont le même numéro de porte, l'ordre du dénombrement se déduit directement de la direction de déplacement de l'observateur.
Si deux commerces avec affichage ont le même numéro de porte et que l'un d'eux est situé exactement au-dessus de l'autre, alors on compte dans l'ordre celui du bas, puis celui du haut.
Si le début ou la fin du segment de rue ne sont pas facilement identifiables (par exemple, dans certains cas d'impasse ou de croissant), c'est le contenu du code postal qui définit le segment. Au besoin, dans ces cas, il faut contacter le responsable du projet.
Les établissements vacants qui ont de l'affichage sont comptés comme des commerces admissibles, à moins qu'il ne s'agisse d'établissements non couverts par l'étude (par exemple, un établissement de santé).
Si le numéro civique de l'étiquette est introuvable, on conserve tout de même le segment de rue, si le code postal correspond bien à ce segment de rue. Dans le cas contraire, la sélection est rejetée.
Le Schéma 1 illustre une situation « moyenne » où le nombre de commerces à observer demeure
Pour surmonter cette difficulté, on applique une fraction d'échantillonnage différente, selon que l'on se trouve dans l'une ou l'autre des situations. C'est ce qu'illustre le tableau suivant :
Segment de rue comptant... |
Fraction d'échantillonnage |
|
Groupe 1 | 5 commerces ou moins | tous sont observés |
Groupe 2 | entre 6 et 25 commerces | 1 sur 2 sont observés |
Groupe 3 | plus de 25 commerces | 1 sur 4 sont observés |
Dans ce tableau, par commerce, on entend établissement admissible présentant de l'affichage sur rue.
À noter qu'il n'est pas nécessaire d'effectuer un dénombrement absolument rigoureux pour établir si le segment de rue choisi appartient au groupe 1, 2 ou 3. Il suffit d'obtenir une estimation a priori raisonnable. Par contre, l'important est qu'à partir du moment où l'on évalue que le segment de rue choisi appartient à tel ou tel groupe, on applique toute la procédure conformément à cette décision. Ainsi, si l'on juge que le segment de rue appartient au groupe 3, il faut cocher sur sa feuille de travail que la fraction d'échantillonnage est de 1 sur 4 et il faut systématiquement choisir un commerce sur quatre. Si, en bout de ligne, le segment de rue ne compte effectivement que 22 commerces avec affichage, il ne faut pas recommencer le travail en modifiant la fraction d'échantillonnage. L'important est que la fraction qui a été utilisée pour échantillonner les commerces soit exactement celle qui a été cochée sur la feuille de travail.
Une RTA (Région de tri d'acheminement) est un territoire géographique correspondant à l'ensemble des codes postaux partageant les mêmes trois premiers caractères. Pour chaque RTA (ou regroupements de RTA), on a estimé le nombre de commerces avec affichage à observer. Cet objectif a été établi en fonction du nombre total de places d'affaires qu'on y retrouve selon Postes Canada.
Chaque observateur a la responsabilité d'observer l'affichage d'un nombre prédéterminé de commerces par RTA (selon la répartition établie à la section précédente). Pour ce faire, il a à sa disposition une liste d'adresses correspondant à des segments de rues appartenant à une même RTA. Ces adresses sont imprimées sur des étiquettes comportant un numéro séquentiel dans le coin inférieur droit. Pour une RTA donnée, l'observateur doit entreprendre son travail dans le segment de rue correspondant au plus petit numéro séquentiel. Il doit poursuivre son observation sur les autres sites en respectant l'ordre séquentiel. Il quitte la RTA lorsque son objectif de commerces avec affichage est atteint, même s'il lui reste en réserve d'autres segments de rue dans la même RTA.
Certaines précisions doivent être apportées sur l'interprétation de " l'objectif à atteindre " par RTA, c'est-à-dire, du nombre " n " de commerces avec affichage à observer :
Si, après avoir terminé son travail dans un certain nombre de segments de rue d'une même RTA, l'observateur a cumulé au moins " n - 2 " commerces, l'objectif est atteint pour cette RTA. Par exemple, si dans la RTA 'H1W' l'objectif est fixé à 35, il faut visiter les segments de rue dans l'ordre séquentiel jusqu'à ce qu'au moins 33 commerces avec affichage sur rue aient été observés.
Par contre, lorsque l'on entreprend de l'observation sur un segment de rue, il faut compléter entièrement le segment de rue, même si, ce faisant, on dépasse l'objectif établi.
Sur les 739 RTA (ou regroupements de RTA) disponibles sur le terrain, seulement 474 ont été requis pour réaliser les 2 016 observations. C'est dire, qu'en moyenne, on a observé 4,25 commerces avec affichage par segment de rue. Par contre, 29 codes postaux choisis ont été rejetés : 7 cas correspondaient à des doubles sélections, 4 à des établissements gouvernementaux et, enfin, 18 à des secteurs purement résidentiels.
Vue sous l'angle de la densité commerciale des segments de rue, la répartition des 2 016 commerces s'établit ainsi :
Segment de rue |
Nombre de |
|
Groupe 1 |
5 commerces ou moins |
673 |
Groupe 2 |
entre 6 et 25 commerces |
1193 |
Groupe 3 |
plus de 25 commerces |
150 |
La probabilité de sélection d'un établissement commercial est le produit de la probabilité de sélection du segment de rue où il se situe avec la fraction d'échantillonnage retenue lors de la visite sur le segment de rue en question en fonction de la densité commerciale. Comme la première probabilité est pratiquement uniforme sur tout le territoire de la CUM, c'est uniquement la fraction d'échantillonnage des commerces utilisée par les observateurs qui fait varier les chances de sélection des commerces. Par conséquent, les commerces observés ont reçu un poids inversement proportionnel à cette dernière fraction afin de rétablir la représentativité de l'échantillon du fichier des données d'analyse. Ce poids a été multiplié par une constante de manière à ce que la somme des poids coïncide avec la taille réelle de l'échantillon.
Par contre, l'introduction d'une telle pondération a aussi pour impact d'augmenter l'erreur aléatoire par rapport à un échantillonnage aléatoire simple. On a évalué que, dans la présente enquête, la pondération augmente d'un facteur de 1,08 l'erreur aléatoire se rapportant à des estimations découlant d'un échantillon aléatoire simple de même taille. Par conséquent, l'application d'une fraction d'échantillonnage modulée n'a pas d'impact significatif sur la précision des résultats.
La nouvelle procédure d'échantillonnage implantée lors de l'enquête de 1997 sur l'affichage commercial offre des avantages évidents de simplicité opérationnelle sur le terrain par rapport à la méthode retenue dans les deux enquêtes précédentes. Cette portion de la tâche rendue plus facile pour les observateurs permet à ces derniers de se concentrer plus directement sur l'examen et l'analyse des messages affichés par les établissements commerciaux. Cependant, les raffinements méthodologiques introduits en 1997 n'affectent en rien la comparaison historique des données, puisque tous les échantillons choisis représentent la même population.
Répartition du nombre de places d'affaires selon Poste Canada par RTA ou regroupement de RTA |
La collecte des données, dont il sera question se voulait une réplique de celles qui avaient été réalisées à l'automne 1995 et à l'automne 1996. Aussi a-t-on choisi d'utiliser en 1997 un plan d'échantillonnage qui, tout en améliorant les conditions de collecte des données, permettait de comparer avec les données antérieures. De plus, les consignes concernant la façon d'observer les messages ont été enseignées aux observateurs dans l'esprit des enquêtes de 1995 et de 1996.
Formation des observateursLes observateurs ont reçu une formation de deux jours et demi au cours desquels on leur a présenté les directives concernant la détermination des tronçons de rue, la sélection des commerces propres à un tronçon de rue (voir l'appendice précédent), la façon d'observer les messages, l'attribution d'une langue aux messages observés et l'appréciation de la conformité générale des commerces.
Supervision de la collecteUn superviseur était constamment en poste. En plus de coordonner le travail, celui-ci devait répondre aux questions que se posaient les observateurs sur le terrain (application des directives de sélection des commerces, détermination des messages, conformité des messages, etc.).
Résultats de la collecteL'échantillon de RTA (voir l'appendice précédent) était de 739. Après sélection des commerces nécessaires aux objectifs fixés pour la collecte, 503 RTA ont été utilisées, ce qui a permis de recueillir des données pour 2 016 commerces. Le tableau suivant fait état des résultats obtenus.
Rendement des RTA | |
RTA en double | 7 |
Services gouvernementaux | 4 |
Secteur résidentiel | 18 |
RTA utilisées | 474 |
RTA non utilisées | 236 |
TOTAL | 739 |
Contrôle de qualité
La collecte des données a été soumise à un contrôle de qualité assez important. En effet, 68 RTA réparties entre les divers observateurs ont été validées, soit quelque 13 % de l'échantillon des commerces obtenus. La validation a porté autant sur l'application des critères de sélection des commerces (voir l'appendice précédent) que sur la façon d'observer les messages, d'attribuer une langue à ces messages et d'apprécier la conformité des commerces visés. Le travail effectué a été qualifié de satisfaisant.
Saisie des données
La saisie des données a été effectuée par la firme Élite services informatiques.
Le fichier des données a été mis au point à l'aide de SPSS Windows, version française.
1 Les deux variables « unilingue français » et « unilingue anglais » ont été reconstruites pour ne pas exclure les commerces qui avaient un affichage unilingue français ou unilingue anglais, selon le cas, mais une raison sociale « indéterminable ». [retour au texte]
2 Pour de plus amples renseignements sur les questions de méthodologie, les lecteurs sont priés de consulter les pages 7 et 8 du rapport de l'année dernière ainsi que les annexes du présent document. [retour au texte]
3 Ce pourcentage diffère des 45,7 % d'unilinguisme français donnés précédemment parce qu'il ne tient pas compte des raisons sociales. [retour au texte]