Prix du 3-Juillet-1608
Le Prix du 3-Juillet-1608 commémore la fondation de la ville de Québec par Samuel de Champlain et rappelle son importance historique pour les francophones d'Amérique. Par ce prix, le Conseil supérieur de la langue française veut rendre hommage à une organisation œuvrant en Amérique du Nord qui rend ou a rendu des services exceptionnels à une collectivité de langue française et à l'ensemble de la francophonie nord-américaine.
Le Prix est constitué d'une œuvre d'art réalisée par un artiste québécois, d'une plaque commémorative gravée au nom de l'organisation lauréate ainsi que d'un parchemin calligraphié, signé par le premier ministre du Québec, le ministre responsable de la Langue française ainsi que par le président du Conseil supérieur de la langue française.
Voici la liste complète des lauréats du Prix du 3-Juillet-1608 depuis 1978.
L'appel à candidatures pour le Prix du 3-juillet-1608 de la présente année a cours jusqu'au 9 avril 2021. Vous pouvez télécharger et remplir le formulaire.
L'œuvre d'art : « Théâtre francophone », de Cynthia Dinan-Mitchell
Originaire de Québec, Cynthia Dinan-Mitchell détient un baccalauréat du programme Studio Art de l’Université Concordia et une maîtrise en arts visuels de l'Université Laval. Lauréate de nombreux prix et bourses, elle a participé à des expositions individuelles et collectives au Canada, aux États-Unis, en Europe et en Asie, notamment au Musée national des beaux-arts du Québec en 2015 et en 2017.
Artiste multidisciplinaire, elle conçoit tous les éléments de ses installations. Par cette approche, la portée de son intervention artistique se joue autant dans la réalisation des œuvres qu’à travers leur mise en scène. Ainsi, les objets hétérogènes qui occupent les montages sont alternativement des œuvres d'art autonomes et des composants des installations.
L'œuvre de Cynthia Dinan-Mitchell, intitulée Théâtre francophone, est constituée d'un cube translucide, déposé sur une plateforme de bois d'érable, à l'intérieur duquel il y a des plaquettes de métaux, découpées comme une dentelle et illustrant chacune diverses images inspirées de Québec et de la francophonie. Elles se succèdent ainsi afin de créer un panorama imaginaire.
On y trouve un contenu visuel qui fait référence à Samuel de Champlain, à certains éléments architecturaux et historiques propres à la ville de Québec, à des symboles reliés à la langue française de même qu’à des personnes qui l'ont défendue et portée à l’honneur. Ainsi, les images découpées sur du cuivre, du bronze, du laiton et de l'argent forment un montage retraçant de façon poétique ce qui pourrait être un second titre de l’œuvre, soit Les pages de notre histoire, ici encapsulée dans le temps. C'est un hommage au passé inspiré par une sensibilité actuelle.
Cette œuvre a remporté en juillet 2018 un concours public, tenu par le Conseil supérieur de la langue française, et pour lequel 35 artistes ont soumis des propositions. Ce processus est mené une fois tous les cinq ans afin de choisir, avec le recours à un jury, l'œuvre qui, au cours des cinq années subséquentes, sera remise à l'organisation lauréate du Prix du 3-Juillet-1608.
